Les nouveaux chiens de garde :Serge Halimi

Note de lecture 1: Serge Halimi :les nouveaux chiens de garde

Edition :Liber raisons d'agir ,1996

Un peu d'enthousiasme , enfin quoi !!.Nous avons au moins deux raisons d'espérer un réveil du monde citoyen :1 il existe encore des intellectuels dignes de ce nom (tiens Badinter par exemple) qui à la fois osent braver le pouvoir et affirmer des opinions à même de défendre ceux et celles qui restent sans voix ,2 il existe encore pour diffuser ces idées régénératrices ,des maisons d'édition -par exemple Agone ,Liber- pour qui le livre n'est pas forcément seule marchandise .

En quelques 111 pages Serge Halimi monte au créneau et rédige dans le droit fil d'un Paul Nizan ,qui lui avait précédemment écrit 'Les chiens de garde' ,un pamphlet très efficient sur ce beau monde de l'information .De sa plume sèche et parfois cassante ,S. Halimi démonte non seulement le beau métier que devrait être celui de journaliste mais il nous avertit des dangers des taux de privatisation de plus en plus conséquent dans le domaine de la presse écrite et de la télé .

Coups de semonces .Il y va le Halimi ,et descend tour à tour hommes des scènes télévisées et femmes très publiques :Philippe Labro ,Christine Ockrent , B H. Levy , S. July et dénonce -hardiment- les collusions existant entre les entreprises à caractère multinational ,l'espace des banques ,les organes de presse et ...ce que l'on a culot d'appeler encore les prix littéraires .

P95 on apprend l'existence d'une fondation :la fondation St Simon qui réunit autour d'une même table -curieusement me direz-vous – le gouverneur de la Banque de France ,l'ex-P.D.G. De St Gobain ,industrieux et des journalisteux :Serge July ,Anne Sinclair ,...et le bon Alain Minc .Tous recrutés par cooptation ,ils représentent les quatre doigts de la main droite de ce diable qu'est l'information et la culture .

Dans ce monde formidable on peut lire que «  40 médiocrates ont pouvoir de vie et de mort sur 40.000 auteurs ... ».

C'est la fête à Guillaume Durand ,F.O. Giesbert -directeur de la rédaction du Figaro- ;un véritable couperet à cette belle fabrique ,reluisante d'ennui ,de la pensée unique .

Avec les 106 ouvrages cités en fin de volume vous pourrez rebondir dans vos lectures .
Bonne lecture les voyous .A + .