Pomone Le venin se rengorge jusque dans mes
Le venin se rengorge
jusque dans mes couilles
je ne bande plus
va falloir hurler sans se
mettre à genoux
Chiens galeux ,vermines putrides ,idolâtres du vice et
de la
componction
fascinés que vous êtes par le pouvoir
jeunes merdes
vieilles merdes fielleuses
toi
qui joue de l’humiliation avec le vivant comme d’un
ressort revitalisant
Bombineurs de cathédrales rococos , bonimenteurs
édulcoreurs ,sermoneurs en tout genre
toi
qui choie la servilité ,la loue ,t’en pétrit et en vomit
jusqu’à ce que l’homme s’érige en ome
loupiotes ridicules qui regimbez au savoir partagé en frères
hors
de ma vue
je
vous urine dans le palais
vermisseaux ,vermilleux ,vermillons qui
rampez de la ville à
la
campagne ,de la campagne à la montagne et de la
montagne à la ville
cyclopédiquement , encyclopédiquement
cet
éternité homasse découragerait un porc à fuir sa batterie
Fœtus branlés dans
du porphyre ,je vous chie dessus
Empoicreurs d’âmes saines ,dépuceleurs
analphabètes de Maries écartelées par la vertue ,annonceurs de veillées
funèbres :
tes tristes litanies
s’arqueboutent dans mes chiottes .
Scolopendres bouteurs de bonne humeur
,bourgeois séniles vautrés dans tes soubassements capiteux ; les étagères
de ton savoir sont à mon vide-ordure ce que ta vie est à la mienne .Autrement
dit à jeter par dessus bord.
Rouleurs de tympans
aphrodisiaques ,galvaudeurs de tympanons sirupesques , ébattez vos cœurs
châtrés sous d’autres firmaments .
AAAAArrrhhh , roucouleurs
d’ammoniaque
Couronné de tes quatre vingt printemps la sagesse
de tes voluptueux discours n’a d’égal que l’aporie de ta transcendance
néandertalienne .
AAAAAAAAAArrrrrhhh !
scolarisateurs maniérés ,émancipateurs d’eunuques encalminés ,les barreaux de
tes geôles serviraient-ils de levier à ma voix de roquet que je m’en
morfondrais .
rogatons célestes ailés ,ite est
archanges à la pensée captieuse ,thaumaturges avinés ,maquignons de
l’espérance ,ta police me tape sur le système théosophique
crabes hirsutes ,spectr’acteurs malveillants
d’épais rideaux rouges masquent avec peine tes gaudrioles ,du guano
plombe tes étoffes de pourceaucrate
AAAArrrrrhhhh ,voleurs
d’ombres
Putes à vêler une
maïeutique tronquée
Tu es riche et sembles
pouvoir te déshonorer
Hautes les armes
Hautes les couleurs
Nez variqueux ,gourmes cathartiques
,que tes fredaines s’étiolent au pied de ces eaux usées . Ivre de son vol fou
,l’abeille courtise la ruche .
Démeter protège t’elle
encore nos sillons ?
Brame Cernunos ,brame .
Borgia sonne le hallali .En latin.Oskar Panizza n’est pas si fou. Ohh non .
Oskar ,génial Oskar ,Dieu fît embaucher le diable .
Et si les oiseaux nous avaient appris à parler
Et si les oiseaux nous avaient appris à chanter