in ze cage
de la retraite comme interstice dynamitatoire
la nuit ,le rideau se ferme ,un nouveau théâtre s'ouvre ; derrière d'épais voiles s'agitent des faisceaux de pensées balayant des quartiers recouverts d'immondices :la City .La retraite sonne presque pieuse ,quasi voluptueuse ,séculairement rebelle ; elle prépare au vide abyssal ,à la ruine de l'étreinte .Rien ne vient en souligner son contour ,la retraite n'agite nul drapeau ,nuls oripeaux ,nulle vérité ;elle s'aligne à l'impermanence ,à l'ubiquité .Des traces de feu soulèvent ses hanches qui se retournent sur leurs propres ombres .
La nuit sonne l'heure ,noire ,souvent grise et mensongère .Un plus un plus un ,la retraite spolie de si beaux héritages que le jour devient grisâtre .La retraite prépare de nouvelles tranches de tranchées ,sinueuses ,cérébrales ,cosmiques ,pénétrantes comme des baïonnettes qui fourragent le bide des inexpugnables forteresses .
La pensée s'étire débarassée des pompes de la fiction ,dépenaillée des eaux-vives de la consternation .L'heure sonne pour de nouvelles constellations méta-syllabiques .Odysséus tend l'oreille roulant d'épreuves en épreuves vers sa capitale avancée .
Que faut-il écouter du jour?
Nos yeux dormiront ,s'éteindront définitivement ,plus tard ,dans l'autre nuit .
Sans masque ni bergamasque ,la nuit identifie le maillage de l'infertilité ,le grossissement de la crédulité ,la fermentation du rejet automatisé .La retraite thésaurise le néant pourchassant torpeur et oisiveté .
La retraite prépare les draps de la parole insubordonnée et dendritique .
B.R.