25 mai 2006
popom
Le rituel me manque.La rivière descend agitée et se dérobe un peu plus bas sous nos yeux.Je pêche les mots à la ligne ,parfois à la main dans les plus belles pages.Les cataractes laissent se brouiller les phrases en écûme.Des truites remontent le cours d'eau et fraient à l'ombre des culs-de-lampe.Mes bottes accostent comme dans un port où des milliers de bâteaux sillonnent et envoient vers le fond leur traîne .
Corps à corps ,comme un prélude à l'amour ,le coeur bat puis s'arrête .Trinken est envoyé au tapis.Comme qui,wir,zie ,eine ,matin et ciel.Tous ces mots s'empileront ,sens dessus dessous sur une claie.Ce n'est pas une oeuvre mais un pays que je vous montre.Un pays aux frontières brûlées ,un pays d'interlignes.
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