ébranlement vital
le nez coulé dans une chape de Beaujolais ,qui n'a rêvé de ces guerres translucides ,qui n'a rêvé de ces virus communicant en détail le germe puis le fruit des rébellions collectives
un tunnel sous les murs
deux pièces au creux de ces mains étêtées
trois pas sur le ring
et la ritournelle des passions qui assèchent les plus belles mers du septentrion .Un musée en carton-pâte d'où personne ne sort sans son lot d'images dégondées .
restent les secousses de tous ces frères d'armes ,dont les lames se lient aux âmes les plus fidèles ,fidèles aux éclats des siècles mis à mal ,fidèles aux tremblements des déracinés
quatre palindromes que mille feux amoncellent
cinq fois ma bouche sur ta bouche
six pelletées de terre de Castille sur la tombe de nos pères
et tous se réunissent comme un isthme à la Terre-Nouvelle .Du feu ,je tire encore des hurlements mal criés .Mon amour ,rien ne s'aplatit plus aux pôles de l'infernale solitude
mon amour ,nos bretelles porteront les corps de ces rivières déchiquetées
mon amour ,nos points de suspensions s'accordent déjà aux accents de ces grandes tablées
sept fois nos ancêtres se sont levés
huit mois pour que nos voyages bleuissent les firmaments
neuf fois le doux présage de la parturition
tes rimes brisées se jouent des plus infernales foudres :un coup de crayon enfantin sur le ventre des plus laides insomnies
le gargouillis de cette nuque encore tiède dans nos sillons
mon amour , le vin de tes caresses sur ces automnes faméliques .